Le 24 janvier 2025, Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l'Accès aux soins, a participé à la pose de la première pierre des travaux de modernisation de l’hôpital d’Arles. Les futurs locaux de 8 000 m² regrouperont les services hospitaliers et ceux de la Clinique Jeanne d’Arc, dans un esprit de collaboration entre le secteur public et le secteur privé.
Depuis le mois septembre, les abords du Centre hospitalier (CH) d’Arles sont animés. Une grue a trouvé sa place au sud du bâtiment, non loin du lac. Des ouvriers en gilet orange s’activent dans les fondations de béton. Si le chantier de modernisation de l’établissement est bien entamé, la cérémonie de la pose de la première pierre s’est tenue ce vendredi 24 janvier. Et pour l’occasion, le ministre de la Santé et de l’accès aux soins Yannick Neuder a fait le déplacement.
L’opération est conséquente. Elle représente 42,7 millions d’euros d’investissement soutenus par les acteurs du territoire, à commencer par l’Agence régionale de santé qui participe à hauteur de 28,2 millions d’euros, le conseil régional et le conseil départemental à hauteur de 2,5 millions d’euros chacun, ainsi que la Ville d’Arles (200 000 euros), la Communauté d’agglomération Arles Crau Camargue Montagnette (800 000 euros), le CH (1,64 million d’euros) et le groupement de coopération sanitaire (GCS) Jeanne d’Arc (900 000 euros).
Une mutualisation des moyens
Les deux structures de soins, l’une publique, l’autre privée, se sont associées dans le cadre de cette opération et s’uniront sur le même site dans l’idée de reconfigurer l’offre de soins arlésienne. Un partenariat qui permettra de regrouper toute l’activité hospitalière chirurgicale du pays d’Arles et de mutualiser plusieurs infrastructures et équipements tout en garantissant aux patients du territoire une « liberté de choix dans leur prise en charge », se réjouit la directrice de l’hôpital Joseph Imbert Sylvia Breton.
Dans le détail, l’unité de soins critiques de l’établissement sera étendue de 9 à 16 lits, un laboratoire de biologie médicale sera construit ainsi qu’un bloc opératoire de dix salles partagé par les praticiens publics et libéraux, deux unités de chirurgie et d’anesthésie ambulatoire d’un total de 40 places, l’une pour les équipes hospitalières, l’autre dévolue au GSC Clinique Jeanne d’Arc, une maison des consultations de spécialités partagée et un plateau d’hospitalisation de 29 lits pour les patients du secteur privé. À l’issue de l’opération de modernisation, dont la fin est prévue en 2027, Sylvia Breton estime que « plus de la moitié des opérations chirurgicales de l’ouest du département seront assurées par l’ensemble constitué l’hôpital d’Arles et le GCS Clinique Jeanne d’Arc ».
Pour Richard Ferrand, président du conseil de surveillance du groupe Elsan [propriétaire de la clinique Jeanne d’Arc jusqu’alors située en centre-ville d’Arles] « ce regroupement des activités chirurgicales est loin d’être anodin. Il est fondamental, je dirai même vital ». Et d’ajouter : « Notre responsabilité, en tant qu’acteurs de santé, c’est de trouver les meilleures formes de coopération pour mettre en commun les moyens plutôt que de disperser ou gaspiller les ressources et les talents. »
Un avis partagé par Yannick Neuder. « La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût, affirme-t-il. Mais ce n’est pas plus on dépense, plus on soigne. À chaque fois qu’on peut partager la principale richesse que sont les soignants et les plateaux techniques innovants, il faut le faire. L’idée, c'est non pas de faire des économies sur le dos de la santé des Français, mais d’avoir un modèle de prise en charge le plus vertueux possible.
Avec un dernier avantage à la clé : attirer et fidéliser les professionnels de santé avec ce nouvel environnement de travail.
© Alice Magar, « Arles. Privé et Public collaborent pour plus de soins. », La Marseillaise, 25/01/25
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