Un nouveau bâtiment à Océane pour stériliser les outils de chirurgie

L’hôpital privé Océane à Vannes investit plus de trois millions d’euros pour construire un tout nouveau bâtiment dédié à la stérilisation des instruments de chirurgie. Attendu pour septembre 2024, ce projet permettra d’augmenter l’activité tout en améliorant les conditions de travail.



La grue a déjà pris place à l’arrière de l'Hôpital Privé Océane. Les travaux de construction d’un bâtiment dédié à la stérilisation ont démarré en juin 2023. Un projet à plus de trois millions d’euros qui permettra d’augmenter le nombre d’opérations de chirurgie et d’améliorer les conditions de travail des quatorze salariés. Livraison espérée pour septembre 2024.


Quels types de travaux ont démarré derrière l’entrée de l’hôpital privé Océane ? 

C’est un chantier de taille qui a démarré en juin 2023 sur le parking de l’établissement de santé. « Il s’agit de la construction d’un bâtiment neuf de plus de 500 m2, détaille Nicolas-Pierre Poizat, directeur de la clinique. Quand il sera terminé, nous y transférerons l’intégralité des activités de stérilisation. » Il s’agit d’une unité méconnue, mais essentielle dans la chaîne médicale. À savoir le nettoyage et la stérilisation de tous les instruments chirurgicaux (porte-aiguilles, écarteurs, pinces…) après leur utilisation au bloc opératoire.


Pourquoi un tel investissement est-il nécessaire ?

Entre l’ouverture en 2004 et aujourd’hui, l’activité de l’établissement a doublé. « Nous sommes passés de 15 salles de bloc à 21 et de 70 patients par jour à parfois 150 », note le médecin urologue, Cyril Gérard. « Et nous avons de la demande pour 200 malades par jour », ajoute Nicolas-Pierre Poizat. En revanche, l’unité est restée la même. Il s’agit donc d’augmenter la capacité de production grâce notamment à un gain de temps. « Le service sera moins en tension et les capacités de charges des nouvelles machines seront augmentées », détaille Céline Abadie, responsable de l’unité de stérilisation.


Qu’en est-il des conditions de travail du personnel ?

S’il y a parfois un peu « d’embouteillages », ce sont surtout les conditions de travail des quatorze salariés qui doivent être améliorées. « C’est difficile, tout le monde est très serré, ajoute la docteure Laure Rialland, pharmacienne-gérante. C’est très bruyant avec toutes les machines et nous n’avons pas de lumière directe. Il y a un réel besoin d’espace. » 


Le choix s’est porté sur un nouveau bâtiment plutôt qu’une réorganisation en interne. Pourquoi ?

Les deux options étaient sur la table. La première a rapidement été retenue pour des questions d’espace. « C’est plus cher, mais nous gagnons sur tous les plans », ajoute Céline Abadie. Cela permettra également de simplifier le déménagement. « Dans un milieu aussi sensible, nous n’aurions pas eu d’autre solution que d’arrêter l’activité chirurgicale le temps des travaux. » Ce ne sera pas le cas. Une fois le bâtiment construit, les machines installées et les différents contrôles effectués, l’unité intégrera ses nouveaux locaux avec un minimum d’impact sur la chirurgie. L’équipe est unanime : les avantages l’emportent sur les inconvénients. « Il y aura un couloir de moins de cinquante mètres, relativise le directeur d’Océane. C’est raisonnable. » Quant aux espaces laissés vacants ? Ils pourraient devenir des salles de repos et zones stériles. 


Quel est le budget d’un tel projet ?

L’investissement est de taille. Il se chiffre à plus de trois millions d’euros. Pour le nouveau bâtiment, mais également pour l’achat de toutes les nouvelles machines. « Nous en aurons plus avec une plus grosse capacité », précisent Céline Abadie et Laure Rialland. Les appareils en question sont des machines de lavage et des autoclaves qui montent à plus de 134 degrés, sous trois bars de pression, pour stériliser les instruments. 


Écolo 

Certaines machines de stérilisation permettront de recycler une partie de l’eau potable utilisée, soit 270 litres économisés. L’idée de récupérer la chaleur produite pour la redistribuer dans les bâtiments fait également son chemin. Le projet est à l’étude. 


6 432

C’est le nombre de cycles de lavage réalisés en 2022. 4 058 charges d’instruments ont également été réalisées dans l’autoclave cette même année. 


 © Ouest-France - 15 juin 2023 - Par Mélanie Bécognée

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