En France, près de 3 millions de personnes de tous âges sont affectées par l’incontinence urinaire. Encore plus taboue, l’incontinence anale toucherait 5 à 10 % des Français. Mais pour lutter contre ce problème de santé publique, la Clinique du Cap d’or à La Seyne-sur-Mer propose désormais la neuromodulation des racines sacrées, un système de stimulation par électrodes.
Les racines sacrées sont des nerfs situés en bas du dos. Ces nerfs innervent la vessie et les muscles responsables de la continence. Mais parfois, cela dysfonctionne. « Chez les patients atteints d’une incontinence urinaire par urgenturie, se caractérisant par la sensation fréquente du besoin d'uriner, la communication entre la vessie et le cerveau est dégradée et les automatismes régulateurs, indispensables au contrôle volontaire de la vessie, sont altérés, explique le Docteur Lucie Even, urologue à la Clinique du Cap d’Or. La neuromodulation va alors modifier l’activité neuronale, le message sensitif est modulé et la fonction de la vessie est restaurée ».
En cas de résistance ou intolérance aux traitements par médicaments ou autres traitements de première intention, et après un bilan exhaustif, les patients peuvent en effet bénéficier à la Clinique du Cap d’Or, de la neuromodulation qui stimule en continu les racines sacrées.
Concrètement, la mise en place se fait en deux temps : une phase de test et une phase d’implantation. « Pour le test, une électrode est placée au contact des racines sacrées, lors d’une intervention chirurgicale sous anesthésie générale, et est reliée à un stimulateur externe porté à la ceinture du patient », précise le Dr Even. La phase de test dure de 1 à 2 semaines. En cas de succès, soit une amélioration d’au moins 50% des symptômes et de la gêne ressentie, le médecin peut procéder à l’implantation définitive du neuromodulateur qui sera logé sous la peau, au-dessus de la fesse.
85% des patients n’osent pas parler de leur incontinence fécale à leur médecin*. Pourtant, les résultats de la neuromodulation des racines sacrées à 5 ans sont positifs pour plus de 70% des patients souffrant d’incontinence urinaire et 89% des patients souffrant d’incontinence fécale. « L’incontinence n’est pas une fatalité, conclut le Dr Even. La majorité des cas d’incontinence peuvent être soignés grâce aux différents traitements médicamenteux ou chirurgicaux. » Il faut oser en parler à son médecin.
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