Inauguration du service de réhabilitation cardiovasculaire de Metz

Dans le cadre du développement continu de sa filière cardiovasculaire, l'Hôpital-Clinique Claude Bernard à Metz a ouvert un nouveau service de soins de suite et de réadaptation. Ce parcours de soins, axé sur le suivi médical et la participation à des ateliers d'éducation thérapeutique et des activités physiques, a pour objectif d'améliorer la qualité de vie et de favoriser l'autonomie du patient.


Depuis le printemps dernier, l'Hôpital-Clinique Claude Bernard assure la prise en charge de patients adultes cardiaques nécessitant une réadaptation adaptée à leur pathologie. "Ce nouveau service de réhabilitation cardiaque intégré au sein même de notre établissement permet d’offrir un parcours de soins coordonné et adapté " souligne le Docteur Mustapha Mecili, cardiologue au sein de ce nouveau service. 

Ce sont déjà plus d'une centaine de patients qui ont été accueillis et accompagnés par l'équipe médicale et paramédicale. "Le principal objectif de cette prise en charge est de permettre aux patients de comprendre leur maladie cardiovasculaire, les facteurs de risque liés à cette pathologie, les signes d'alerte et de conduite à tenir en cas de décompensation ainsi que les traitements. Il est essentiel pour eux d'apprendre à vivre avec leur maladie chronique " explique le Docteur Silvia Ionescu, cardiologue en charge de ce nouveau service de SMR ( ex SSR).

Accompagné et guidé par le Docteur Silvia Ionescu, cardiologue, le lancement de cette unité assure une continuité des soins de patients cardiaques et plus particulièrement affectés d'une pathologie coronarienne ou d'une insuffisance cardiaque, principalement en post-infarctus du myocarde ou en cas de cardiopathie ischémique évoluée (insuffisance cardiaque avancée). Elle concerne par ailleurs les patients ayant subi une chirurgie cardiaque (pontage aortocoronarien, transplantation cardiaque, remplacement valvulaire…)



Une équipe pluridisciplinaire

Accueillis en hospitalisation de jour pour une durée de 3 semaines en moyenne et selon leur pathologie (environ 20 séances prévues selon l'avis médical du médecin), les patients sont pris en charge par une équipe spécialisée composée de médecins cardiologues, d'infirmiers, de kinésithérapeutes, de diététiciens et d'une infirmière tabacologue. En cas de besoin, une assistante sociale et une psychologue peuvent également apporter leur soutien aux patients. 


Un plateau technique dédié

Autour d'un plateau technique complet, ce nouveau service de réhabilitation cardiaque dispose d'un équipement tant diagnostic (échodoppler cardiaque et vasculaire, épreuves d'effort cardiorespiratoire sur tapis ou ciclo-ergomètre, holter EGC, tensiomètres...) que sportif (salle d'activités physiques sécurisée et sous contrôle télémétrique) ainsi que d'une salle dédiée à l'éducation thérapeutique. 


Les objectifs du parcours 

"La réadaptation est une période nécessaire pour repenser son mode de vie quand une maladie cardiaque se déclare. Elle permet d’acquérir un certain nombre de compétences et de favoriser et encourager une activité physique régulière indispensable à leur état" indique le Docteur Ionescu. L’objectif est que le patient adopte les règles d’une bonne hygiène de vie et qu’il soit observant de son traitement. 


Le déroulement de la prise en charge :

  • Evaluation initiale en hôpital de jour de cardiologie avec épreuve d'effort et échographie. 
  • Entretiens avec les différents acteurs médicaux et paramédicaux du parcours. 
  • Participation à 20 séances réparties sur 3 semaines en moyenne (séances de sport, temps d'échanges, ateliers thérapeutiques...) 
  • Evaluation finale en hôpital de jour de cardiologie. 
  • Synthèse du séjour remise au cardiologue, au médecin traitant et au chirurgien du patient.


Actuellement en France, seuls 15 à 25% des patients cardiaques coronariens ou insuffisants cardiaques bénéficient d’un programme de réadaptation cardiaque. Et pourtant, la réadaptation cardiaque a fait ses preuves : chez l’insuffisant cardiaque comme chez le patient coronarien, elle améliore la capacité d’effort et la qualité de vie pendant plusieurs années, elle permet de retarder la progression de la maladie et elle réduit le risque de décès et d’hospitalisation (entre 10 et 20% en fonction des études).

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