Cancer : L’Hôpital privé Guillaume de Varye inaugure son deuxième TepScan

Avec la mise en service d’un deuxième Tepscan au centre d’imagerie bio-moléculaire du Berry, l’Hôpital privé Guillaume de Varye près de Bourges, estime que 4 000 patients par an seront concernés par ce super scanner qui traque notamment les cancers.

Le Tepscan est devenu incontournable dans la prise en charge de nombreux cancers. C’est un peu la Rolls-Royce de l’imagerie médicale.

Le centre d’imagerie biomoléculaire du Berry, sur le site de l’Hôpital privé Guillaume de Varye, a inauguré en mai dernier son deuxième Tepscan. Le premier, remplacé en 2019, avait été mis en service en 2012.

Ce nouveau Tepscan, en fonctionnement depuis le début de l’année est le deuxième du Cher. Il n’en existe pas au centre hospitalier Jacques-Cœur de Bourges. Le centre d’imagerie de Saint-Doulchard, où s’activent trois médecins nucléaires, huit manipulateurs et quatre secrétaires, dispose déjà d’un service de scintigraphie. Le Tep (tomographie à émission de positons), qui scanne le corps entier, utilise un traceur faiblement radioactif qui se fixe sur les cellules tumorales, permettant ainsi de mieux les repérer. Il permet de détecter une inflammation ou une infection, la présence ou l’étendue d’une maladie mais aussi de choisir un traitement adapté et évaluer l’efficacité de ce traitement.

« C’est une imagerie révolutionnaire en oncologie, 85 % des indications du Tepscan sont liées aux cancers », explique le Dr Hugo Lemasle, médecin spécialisé en médecine nucléaire. L’arrivée de ce deuxième Tepscan, d’un coût de plus de 1,5 million d’euros, « a nécessité l’aménagement d’un bâtiment pour un montant de 500.000 euros, précise Michel Labro, directeur de l’hôpital privé Guillaume de Varye. Depuis le 1er janvier, 1 200 patients ont déjà bénéficié de ce type d’examens. L’objectif est de passer à 4 000 patients par an, alors que 1 800 nouveaux cancers sont détectés chaque année dans le Cher. » Ce type d’examen a concerné 2 800 patients en 2020 et 3 500 en 2021.

Ce deuxième Tepscan va donc permettre une meilleure prise en charge de la maladie et de raccourcir les délais d’examens « avec une prise de rendez-vous du jour pour le lendemain dès qu’il y a une suspicion de cancer », ambitionne le Dr Lemasle. Quinze jours maximum, en tout cas, actuellement. Cet équipement de pointe doit aussi être un outil d’attractivité fort pour l’établissement comme pour le Cher frappé par la désertification médicale. « Il faut se battre pour la vitalité de notre territoire », insiste le maire Richard Boudet.

© Thomas Migault, "Avec un Tepscan à l’hôpital privé Guillaume-de-Varye, le Cher possède désormais deux super scanners qui traquent les cancers", Le Berry républicain, 9 mai 2022

Crédit photo : Le Berry Républicain

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