Live Innolab d’Elsan : L’innovation venue du terrain

Innover à l’hôpital, c’est utile. Cela, à condition de s’appuyer sur l’expertise des professionnels de santé. C’est en tout cas la conviction défendue par ELSAN au travers d’Innolab ; un lab d’innovations pensé pour faire des nouvelles technologies des solutions de terrain.



C’est sous une salve d’applaudissements que s’est terminé l’événement d’ELSAN. Le 9 mars dernier, le groupe d’hôpitaux privés présentait sa stratégie d’open innovation au cours de la troisième édition de son Live Innolab

Au programme ? Un défilé d’intervenants, médecins comme startupers, venus parler des solutions technologiques inventées pour faciliter le quotidien des professionnels de santé du groupe. Hublo, Pandalab, Lifen… Il y en a pour toutes les pratiques. « ELSAN s’intéresse aux innovations qui répondent aux attentes des médecins. Et je crois que c’est bien apparu », se félicite le Dr Olivier Jourdain, président du Bureau de la CME du groupe.

Depuis 2016, le premier groupe de cliniques privées français mène en effet un politique active d’open innovation en partenariat avec des start-ups. Leur objectif revendiqué, « démultiplier [leur] capacité à apporter de nouveaux outils et services pertinents aux patients, aux professionnels de santé ainsi qu’à [leurs] établissements ». 

En tout, 13 projets ont déjà été lancés à l’échelle nationale… et plus de 400 autres envisagés avant d’être abandonnés. Et pour cause : l’un des critères sur lequel le groupe est intransigeant est que ces solutions répondent réellement aux besoins formulés par les professionnels de terrain. Une prise de position qui s’accorde avec la vision de ce gynéco-obstétricien de la clinique Jean Villar (Bordeaux). « On ne part pas de zéro, argumente-t-il. On est obligé de tenir compte d’un état des lieux complexes. Créer un outil sans connexion avec les professionnels de terrain, ce n’est pas possible ».

Une volonté de faire de l’innovation une réalité de terrain qui se retrouve à chaque amorce de projet. Confrontées pendant une durée variable au terrain avant tout déploiement à l’échelle nationale, les solutions envisagées par ELSAN doivent d’abord séduire leurs futurs utilisateurs. « C’est un bon thermomètre. Si l’outil est utilisé, ça permet de voir si il répond véritablement à une demande », indique Olivier Jourdain, qui indique qu’une consultation est réalisée à la fin de l’expérimentation. Une conviction que le Président est capable d’étayer par l’exemple. Celui de Lifen, un outil chargé de numériser l’échange des documents médicaux déployé il y a quelque temps par ELSAN. « L’idée n’est pas révolutionnaire. Des outils de ce genre, il y en a eu pas mal, rappelle-t-il. Mais encore faut-il qu’il réponde au cahier des charges des professionnels ».

Éprouvé et approuvé par le terrain, ces outils participent à améliorer la qualité de vie au travail… tout autant que l’attachement des professionnels à leur établissement et à leur groupe. « La culture de la médecine fait que tous ces outils sont souvent créés en dehors de l’univers de médecins et des soignants. Ils apprécient qu’on leur demande leur avis », témoigne Olivier Jourdain. Et d’ajouter : « C’est un enjeu de recrutement. Cela peut aussi faire partie des arguments à mettre en avant lorsqu’on cherche à recruter des pointures »

Depuis quelques mois, ELSAN va même plus loin en encourageant les médecins à se montrer entrepreneur en proposant des concepts originaux et dispositifs médicaux tout droit venu de leur pratique quotidienne. Une nouvelle direction formalisée au travers de leur partenariat conclu avec le fonds d’accélération MD Start. « Quand on lance des appels à projet, on se rend compte qu’il y a plein de gens qui ont des idées », indique le Président. Et si elles ne sont pas toutes exploitables… « C’est toujours reçu très positivement de la part des médecins d’être écoutés », conclut Olivier Jourdain. 


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