Grand Narbonne : l’hôpital privé, vaisseau amiral du futur pôle santé

L’hôpital privé du Grand Narbonne sur le futur pôle santé de Montredon devrait être opérationnel le 7 juin prochain. En attendant, une armée d’ouvriers de tous les corps de métiers finalisent les travaux d’un bâtiment de 22 000 m2.


« Avec la polyclinique Le Languedoc, c’est une page de cinquante années qui se ferme. Avec l’hôpital privé du Grand Narbonne, c’est une nouvelle page qui s’ouvre pour les cinquante prochaines années », déclare Valéry Folcher, le directeur de la Polyclinique, debout symboliquement, sur le seuil du futur hôpital privé. 

La Poly comme l’appellent encore les Narbonnais ne sera plus, dans un peu moins de trois mois, qu’un bâtiment vide laissait aux promoteurs. L’avenir tout proche, c’est désormais l’Hôpital privé du Grand Narbonne, le HPGN comme le nomme déjà le personnel de la Poly, qui trône sur ce qui sera le pôle santé de Montredon. « Le HPGN sera le vaisseau amiral du Pôle santé », reprend convaincu Valéry Folcher. 

De très nombreux corps de métiers s’affairent encore à l’intérieur du bâtiment d’une surface de 22 000 m2 sur trois niveaux. 22 000 m2 auxquels il faut ajouter 4 300 m2 de la Maison de consultations sur l’aile droite du HPGN dans laquelle entre 70 à 80 praticiens accueilleront leurs patients. 

Dix blocs opératoires

Une Maison de consultations qui sera en lien direct grâce à des passerelles avec les blocs opératoires, les salles d’imageries médicales (scanners, IRM), le laboratoire de biologie médicale… 

 « Au total, l’HPGN disposera de 276 lits (la grande majorité en chambres simples) et 50 à 60 hospitalisations à domicile sont également prévues. « Tous les transferts d’autorisation ont été accordés », reprend le directeur, « Ce qui correspond à 25 spécialités. Nous disposerons aussi de dix blocs opératoires, d’une unité de soins continus et de 33 lits en SSR (soins de suite et de réadaptation) sans oublier un service d’urgences avec six box et deux pour déchocage… », précise-t-il. 

Construire un hôpital, c’est aussi complexe que d’ériger une centrale nucléaire, confiait un ingénieur lors de la construction de l’hôpital de Carcassonne il y a quelques années, tant les contraintes sont drastiques, rigoureuses : sécurité incendie bien sûr, électricité, flux d’air, gestion des déchets… alors rien n’est et ne doit être laissé au hasard. 

Si les services de soins font l’objet de toutes les attentions, l’accueil, la restauration, la signalétique… sont également des éléments importants pour un établissement de santé qu’il ne faut pas négliger. « Il faut décloisonner », répète le directeur comme un mot d’ordre. Alors les espaces de rencontres ont été multipliés dans les différents niveaux : « Pour que praticiens, soignants, personnels, visiteurs puissent échanger dans des lieux conviviaux ». 

Des salons avec vue sur les paysages environnants ont été prévus dans les différents services. Mais Valéry Folcher ne cache pas une certaine fierté avec un service de restauration peu courant. « On a imaginé l’impossible. Une salle de restauration avec une terrasse pouvant accueillir 70 couverts. Les plats seront confectionnés par des traiteurs et les visiteurs auront plusieurs menus au choix qu’ils pourront sélectionner à partir d’une tablette », assure le directeur de l’HPGN. Une restauration qui sera ouverte de 7 heures à 21 heures. Une palette de couleurs comme signalétique dans les différents services de l’HPGN permettra une orientation harmonieuse et plus facile aux patients et aux visiteurs. 

Le défi du déménagement

Moment important, déjà très attendu, le déménagement entre la Poly et l’HPGN à Montredon-des-Corbières. 

Une entreprise spécialisée sera chargée de cette mission particulièrement délicate car en plus du transfert des patients il faudra assurer la continuité de l’activité médicale, un véritable défi ! 

En attendant, le jour « J », l’HPGN, le futur vaisseau amiral, qui répond aux normes des hautes qualités environnementales, prépare sa longue traversée pour les cinquante prochaines années. 


L’Hôpital privé du Grand Narbonne en quelques chiffres

L’HPGN c’est un coût de 60 M€ pour le groupe Elsan auxquels il faut ajouter un investissement de 6 M€ sur plus de 95 % de matériel qui sera renouvelé. 20 M€ de Grand Narbonne. 

  • Chirurgie 45 lits : 
    • ambulatoire chirurgie, 
    • endoscopie. 
    • Ambulatoire médecine, chimiothérapie 
    • ambulatoire (18 places) 
  • 12 lits de soins palliatifs. 
  • 48 lits de médecine
  • 10 salles de bloc opératoire, un service de soins continues de 12 lits (médecine et chirurgie).  
  • Urgences 6 box + (6 lits d’Unité d’Hospitalisation de Courte Durée) + 1 salle de déchocage (2 postes), plus de 20 000 passages.  
  • Traitement du cancer (chirurgie mammaire, gynéco, digestif, uro, ORL, maxillo faciale, chimiothérapie.  
  • Soins de suite et de réadaptation hospitalisation complète (34 lits) + hospitalisation à temps partiel (10 places).  
  • Dialyse centre lourd (21 places)
  • Unité dialyse médicalisée (8 places), dialyse éducation (5 places).  Balnéothérapie : un espace de 77 m2.

Découvrez le teaser de l'ouverture de l'HPGN :



© Jean-Luc Letitre, "Grand Narbonne : l’hôpital privé, vaisseau amiral du futur pôle santé", L'indépendant, 19 mars 2021

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