Une nouvelle Imagerie à résonance magnétique (IRM) va être installée dans la sous-préfecture conflentoise. Le dossier avait été déposé en février dernier. Six mois plus tard, la réponse est tombée : la clinique Saint-Michel de Prades va bien pouvoir s’équiper d’une IRM.
Une offre de soins élargie
La 8e installation du genre dans les Pyrénées-Orientales. Une véritable aubaine pour les habitants des hauts cantons. Ils verront ainsi leurs soins facilités par la proximité et la diminution des délais de rendez-vous : « C’est un projet intéressant pour la clinique et les patients, explique David Barris, le directeur de la clinique. Depuis 2018, nous travaillons avec tous les acteurs de santé, les Communautés Professionnelles territoriales de santé (CPTS), l’hôpital de Prades, l’hôpital de Thuir, les radiologues et la commune qui participe à tous les projets de santé quels qu’ils soient. Le but est de proposer aux patients une offre de soin élargie ».
Un équipement qui confirme le retour de Prades dans le peloton de tête des villes (de sa strate) où l’offre de soins est significative : « Il y a une dizaine d’années, nous avons eu un trou d’air, notamment dû au vieillissement des médecins, mais on en est sorti heureusement, se félicite le maire Yves Delcor. L’offre de soins sur le territoire de Prades est redevenue une fierté avec l’hôpital, la clinique, les services de radio, des médecins généralistes H24 et des spécialistes toutes disciplines ».
Un an à 18 mois
Côté pratique, les spécialistes estiment à 18 mois le temps de la mise en service, « un an », espère Pascal Delubac, directeur départemental du groupe Elsan. L’IRM, dont la durée d’exploitation est d’environ 7 ans, devrait être installée dans un nouveau bâtiment adossé à la clinique. Deux millions d’euros devraient être investis dans le projet.
Le directeur départemental du groupe Elsan tenait aussi à « remercier tous les acteurs qui permettent ainsi de consolider le tissu sanitaire du Conflent. C’était un projet pas si évident qui prouve que la coopération n’est pas une simple théorie ». Une synergie gagnant-gagnant chère à Yves Delcor : « C’est un projet qui a un retentissement départemental et dont tous les politiques et les aménageurs du territoire pourraient s’inspirer. Si tout le monde tirait dans le même sens, on avancerait un peu ».
L'Occitanie sous dotée
Les radiologues estiment que « la région est sous-dotée en Imagerie à résonance magnétique, malgré d’énormes progrès depuis 4-5ans. Nous sommes très en deça des standards européens, de ce qui se fait en Espagne et en Italie par exemple. Il faudrait le double d’installations ». Les professionnels notent un transfert entre les radios « classiques » et l’imagerie en coupe, scanner et IRM ou encore échographie.
© L'indépendant, Philippe Comas, le 10 septembre
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