Clinique du Pont de Chaume à Montauban
Claude Porcher : « Nous sommes un établissement de référence »
La clinique Pont de Chaume, acteur majeur de la santé à Montauban et bien au-delà du territoire, entend mieux communiquer sur ses actions et ses nombreux projets.
C’est le sens du message de la nouvelle directrice Claude Porcher, 55 ans, qui a rejoint la clinique en février dernier.
Comment présenteriez-vous votre établissement ?
Nous sommes la plus grosse clinique privée au nord de Toulouse et nous rayonnons autour de Montauban mais bien au-delà dans le Lot et l’Aveyron. Nous sommes une clinique de référence avec de nombreux projets. Il faut noter qu’à part quelques spécialistes, nous faisons tout avec des pôles d’excellence comme l’urologie, le cardiovasculaire métabolique mais aussi les pôles voies respiratoires et hépato-gastro digestif. Nous avons aussi des centres spécialisés de dialyse, de cancérologie et plaies et cicatrisation. Et un centre d’imagerie médicale de très haut niveau. Le centre de dialyse est également passé, en juillet, à 32 places.
Vous n’êtes pas issue du sérail médical. Est-ce un handicap ?
Il est vrai que mon parcours est atypique. Je suis ingénieure de l’école polytechnique. Après 10 ans à Geiq Alstom, j’ai travaillé pendant 15 ans dans les nouvelles technologies. Puis j’ai commencé mon parcours dans les établissements de santé en travaillant notamment sur la tarification de l’activité. Puis j’ai rejoint le groupe Capio en 2013 et j’ai mené le projet de fusion de deux cliniques pour fonder la clinique Croix du sud à Quint-Fonsegrives, près de Toulouse. Avant de rejoindre le groupe Elsan et la clinique Pont de Chaume. C’est un défi passionnant dans un environnement économique très contraint. Je précise aussi que je suis quelqu’un de pragmatique, qui aime animer les équipes et s’impliquer dans les projets.
Quels sont vos objectifs à Montauban ?
Je travaille sur le projet santé 2022 et je pilote un projet d’établissement et de soins. Il faut de la visibilité pour avancer, en interne et à l’extérieur. C’est pourquoi nous aimerions disposer d’une visibilité annuelle à trois ans sur les tarifs.
Vous souhaitez optimiser les parcours de soins ?
Oui j’ai chargé Christelle Daribet, qui est arrivée en janvier, de ce dossier très important. Elle est chargée de la qualité et de la sécurité des soins en liaison avec les médecins. Il faut optimiser les parcours de soins en arrivant à 55 % d’ambulatoire par exemple.
Avez-vous, comme d’autres établissements de santé, des difficultés pour recruter ?
Nous avons la particularité d’avoir des salariés qui sont chez nous depuis de nombreuses années et qui sont très attachés à la clinique. Puis nous avons des jeunes, notamment des médecins. Nous aimerions recruter des gynécologues et des orthopédistes notamment.
Vous entendez vous investir fortement dans la télémédecine.
Nous sommes des acteurs pour lutter contre les déserts médicaux. c’est le cas à travers le projet Pastel 82 en collaboration avec le GIP Santé. Il s’agit de participer à la coordination de la prise en charge des personnes âgées en facilitant l’accès à la télémédecine pour des spécialités comme la néphrologie, l’urologie et la cardiologie.
Quelles sont vos relations avec l’hôpital de Montauban ?
Elles sont bonnes. Mais nous avons un travail à faire en cardiologie. Depuis mon arrivée, j’ai également rencontré les dirigeants des deux autres cliniques de Montauban. Nous devons travailler ensemble dans le respect de chacun.
Et le projet de grand hôpital de Bressols ?
Je ne comprends pas. Si un nouvel hôpital doit être construit un jour, c’est vers le nord de Montauban, pas vers Toulouse. On a déjà assez de fuites médicales…
Interview réalisée par Laurent Benayoun
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