Une prise en charge innovante pour la chirurgie de la thyroïde et des glandes salivaires (parotide et sous maxillaires)
Urbain V : une prise en charge innovante pour la chirurgie de la thyroïde et des glandes salivaires
La Polyclinique Urbain V en Avignon vient de se doter d’une sonde de neurostimulation, un nouveau matériel innovant pour la chirurgie de la thyroïde et des glandes salivaires. L’objectif ? Réduire au maximum les risques de troubles de la voix et les atteintes du nerf facial.
Située à la base du cou, la thyroïde est une glande qui mesure 4 à 6 cm
de haut et 2 à 6 cm de large et dont le poids n'excède pas 30 grammes.
Il s’agit d’une véritable usine à hormones essentielles à de nombreux
organes vitaux. Mais parfois, la thyroïde s'emballe ou au contraire,
devient trop paresseuse. Hyperactivité ou fatigue, perte de poids ou
prise inexpliquée de poids, ou encore palpitations ou rythme cardiaque
ralenti : ces dysfonctionnements thyroïdiens altèrent la vie de 6 millions de Français.
La majorité des maladies thyroïdiennes ne nécessite qu’une simple
surveillance ou un traitement médical. Cependant, dans certains cas, une
intervention chirurgicale est nécessaire : en cas de traitement médical
inefficace, en cas de suspicion de cancer de la thyroïde ou
d’augmentation du volume de la thyroïde (thyroïde multi nodulaire,
goitre)…
Cette chirurgie peut parfois entraîner des troubles de la voix tels qu’une aphonie, une faiblesse de la voix ou une raucité. « Les
nerfs récurrents qui commandent les cordes vocales sont situés juste
derrière la thyroïde, et sont parfois difficile à repérer en raison de
la maladie, d’adhérences, ou d’une chirurgie antérieure », explique l’un des chirurgiens ORL et cervico-faciaux à la Polyclinique Urbain V.
Pour éviter ces complications, la Polyclinique Urbain V s’est ainsi
dotée d’une sonde de neurostimulation (N.I.M.). Pendant l’intervention,
cette sonde comportant deux capteurs est placée en regard des cordes
vocales. Le chirurgien dispose d’un petit stylet. Quand ce stylet est
positionné sur le nerf récurrent, il entraîne une mobilisation de la
corde vocale qui vient au contact du capteur et déclenche un signal. En
clair, ce monitoring aide le chirurgien à localiser, à identifier le
nerf, à contrôler et à confirmer l’intégrité du nerf lors de sa
dissection, ainsi qu’à la fin de l’intervention.
Ce matériel innovant a été installé à la Polyclinique Urbain V dans le
cadre d’une démarche d’amélioration continue de la prise en charge des
patients. « Tout est mis en place pour une prise en charge de qualité, affirme Clément Larcher, le directeur de l’établissement. Depuis
plus de 10 ans, nous utilisons aussi de la colle chirurgicale pour les
cicatrices et afin de simplifier les suites opératoires. » Mais ce
n’est pas tout : les patients bénéficient également d’une prise en
charge kinésithérapique précoce mise au point par Monsieur Saris,
kinésithérapeute à la clinique Urbain V, pour éviter le plus possible
les dysfonctionnements du processus de cicatrisation (adhérences sous
cutanées, cicatrices inesthétiques …).
L’équipe médicale utilise par ailleurs la thermofusion pour éviter le
plus possible l’utilisation des redons (drainage) et permettre une prise
en charge ambulatoire dans le cadre des ablations partielles de la
thyroïde.
De même, comme le précise le chirurgien ORL et cervico-facial : « Ce
matériel de neurostimulation représente également un atout majeur pour
la chirurgie des glandes salivaires (parotide et sous maxillaires). En
effet, là encore, la stimulation du nerf facial pendant l’intervention
permet de limiter grandement les risques d’atteinte de ce nerf ».
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