Les huit chirurgiens de l’institut de la main opèrent des patients souffrant de lèpre ou de malformations.
Ils sont en pointe dans leur spécialité. À l’Institut de la main à Saint- Herblain, les huit chirurgiens réalisent 20000 interventions par an, « 2/3 programmées, 1/3 en urgence », note Pr Philippe Bellemère, chirurgien à l’Institut de la main et fondateur de l’association Mains du monde. Chaque année, ils partent aussi à l’étranger opérer des lépreux, des malades ayant de malformations, etc.
« On fait des interventions très spécifiques pour redonner des fonctions de reprise de la main », résume Philippe Bellemère : « Ce sont des opérations possibles sous anesthésie locale. Nous faisons de la chirurgie reconstructive pour des personnes atteintes par la lèpre ou encore pour des malformations congénitales, par exemple au Vietnam… Il y a aussi les brûlures, qui occasionnent des cicatrices terribles ».
Les chirurgiens interviennent auprès de populations pauvres n’ayant pas d’accès aux soins. Une centaine de patients de l’étranger sont ainsi soignés chaque année. « Nous menons une ou deux missions par an, de dix jours chacune. C’est très bien organisé. Les patients sont sélectionnés selon le degré de gravité et selon le type de chirurgie ». Des kinésithérapeutes sont aussi présents, pour les orthèses (comme les atèles). « Cela crée une dynamique d’équipe en dehors des murs de la clinique », ajoute Thomas Divisia, directeur du pôle privé Santé Atlantique Elsan (Polyclinique de l’Atlantique, l’Institut de la main (1)).
Mains du monde finance ces missions humanitaires avec des partenaires – dont un transporteur pour l’envoi du matériel par conteneur – et des actions de prévention menées par les chirurgiens, dont les bénéfices sont reversés à l’association.
(1) La clinique Jeanne d’Arc, transférée depuis fin mai 2018 au pôle Santé Atlantique de Saint-Herblain.
© Presse Océan – Samedi 6 Octobre 2018
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