Hôpital Privé Saint-François, Montluçon : l’unité de chimiothérapie modernisée
Une nouvelle unité centralisée de préparation des chimiothérapies est entrée en service à l’hôpital privé Saint-François, il y a un mois.
Depuis un mois, l’hôpital privé Saint-François a mis en service sa nouvelle unité centralisée de préparation des chimiothérapies (UCPC) qui sera officiellement inaugurée jeudi.
- Le projet
La mise en place d’une nouvelle UCPC est un projet important pour l’hôpital privé. « C’est une des premières choses dont on m’a parlé à mon arrivée (le 1e r janvier 2017, NDLR), se souvient Patrick Arthaud, le directeur. L’hôpital privé s’occupe de 70 % des chimiothérapies faites à Montluçon. Nous avons de patients qui viennent même de Creuse et du Cher. »
Les travaux pour créer la nouvelle unité n’ont duré que trois mois. Le coût du projet est de 800.000 euros. « En France, la cancérologie est une filière particulière qui a des traitements administratifs et financiers spécifiques. Les cures se font par cycle. Un patient peut être amené à venir chez nous une fois par semaine ou cinq fois par semaine suivant les besoins de son traitement et ce pendant plusieurs mois. C’est pour ça qu’il y est important d’avoir un bon maillage des centres de soin sur le territoire national. Les différentes tutelles sont donc attentives à l’entretien de ce maillage », insiste le directeur de l’hôpital privé.
- Le lieu
Plutôt que de faire des travaux dans le local d’origine de 60 m2, l’hôpital privé a préféré construire une nouvelle unité de 100 m2 plus lumineuse. Cette création permet d’avoir une UCPC ultramoderne en terme de sécurité sanitaire et d’hygiène dans la gestion des flux entrants et sortants. Les isolateurs – enceintes stériles où sont élaborées les poches de chimiothérapie – sont également neufs. La localisation de l’unité au croisement de l’oncologie, de l’hospitalisation de jour, de la radiologie et de la pharmacie est également très appréciée par le personnel.
« Nous avons les médecins à proximité et nous pouvons les voir et discuter directement avec eux des prescriptions qu’ils nous font parvenir et ça, c’est un gros point fort », soulignent Stéphanie Picandet et Marion Laulanie, pharmaciennes de l’UCPC. Les trois pharmaciens et les huit préparateurs travaillent en liens étroits avec deux radiooncologues, le seul hématooncologue de Montluçon et un pneumooncologue. « Cette proximité de lieu permet aussi aux patients d’avoir leurs poches plus rapidement », précisent les deux femmes.
- L’avenir
L’UCPC produit 11.000 poches par an. Trois cents nouveaux patients viennent se faire soigner en oncologie tous les ans. Les professionnels de santé souhaitent profiter de ces nouveaux locaux et de différents agréments obtenus pour développer la partie innovation de leur travail. « Nous aimerions rentrer dans le circuit des tests cliniques. En oncologie, il y a des essais pour les traitements oraux et pour les traitements injectables. Avec la nouvelle UCPC, nous sommes en mesure d’accueillir les essais pour les traitements injectables, avance Stéphanie Picandet.On sera sur des traitements en phase 4 d’homologation (*). Nous voulons que les patients puissent bénéficier des dernières innovations en matière de traitement et le plus tôt possible. »
(*) La phase 4 est la dernière phase d’homologation. Les essais sont réalisés après la commercialisation du médicament. Ils ont pour objectif de vérifier à grande échelle et en conditions réelles d’utilisation son efficacité et sa tolérance
© La Montagne – Mardi 29 Mai 2018 – Florence Farina
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