Retour sur les bénéfices de l’Intrabeam au Pôle Santé République
Le Pôle Santé République en partenariat avec l’Unité de Radiothérapie République (U2R), s’était doté en mars 2016 d’un nouvel équipement permettant de réaliser simultanément une ablation de tumeur et un traitement de radiothérapie : une véritable révolution technologique pour le plus grand bénéfice des patientes prises en charge pour un cancer du sein. Retour sur les bénéfices de cette innovation thérapeutique au service des patientes.
En France, chaque année, on recense environ 54.000 nouveaux cas de cancer du sein. Le dépistage précoce permet de proposer de nouveaux traitements, plus ciblés et moins lourds. A Clermont-Ferrand, un nouvel équipement permet, dans certains cas très précis, de traiter le cancer du sein en 1 jour.
Une tumeur de 4 mm décelée grâce à une mammographie, suivie d’une échographie. Un diagnostic précoce qui va permettre à cette patiente de 69 ans de bénéficier d’un nouveau traitement. Dans le bloc opératoire, le chirurgien procède d’abord à l’ablation, sous anesthésie générale, des tissus cancéreux.
C’est là qu’intervient ensuite l’Intrabeam. Un appareil doté d’un bras articulé, dont la sphère au bout est positionnée dans le lit de la tumeur. Elle va irradier la zone ciblée pour limiter le risque de récidive. D’ordinaire, la patiente aurait dû suivre, au cours des prochains mois, 25 à 30 séances de rayons. « Cela va éviter 5 semaines minimum de radiothérapie après le geste chirurgical. Ça permet d’éviter la radiothérapie complète de la glande mammaire qui expose toujours à un risque potentiel de séquelles cosmétiques, de remaniement des tissus qui peut modifier l’aspect esthétique du sein » explique le Dr Yvan Dumesnil, responsable Unité de radiothérapie au Pôle Santé République.
A Clermont-Ferrand, le Pôle Santé République traite en moyenne chaque année 600 à 800 cancers du sein. Mais seule une petite partie des malades est éligible à ce type de prise en charge. Ici, depuis la mise en place de l’Intrabeam l’an passé, une cinquantaine de patientes en ont bénéficié. « Ce sont des patientes qui sont toutes ménopausées, car on sait qu’après la ménopause les tumeurs sont moins agressives. Il faut également que la tumeur fasse moins d’un centimètre » précise le Dr Christophe Scherer, chirurgien sénologue au Pôle Santé République.
Un coût en déplacements allégé pour la société, et un parcours simplifié pour les patientes. Cette approche thérapeutique permet aussi de réduire les incidences psychologiques sur la vie des malades.
Cette nouvelle technologie est encore peu développée en France. Dix établissements publics en sont équipés, ainsi que la clinique privée du Pôle Santé République, à Clermont-Ferrand.
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