Plusieurs maternités du groupe Elsan proposent désormais gratuitement le
dépistage prénatal non invasif (DPNI), un test génétique innovant pour les
femmes enceintes dont le fœtus présente un risque de trisomie 13, 18 ou 21.
Il s’agit d’une simple prise de sang chez la mère qui permet
de dépister, avec une très faible marge d'erreur, si un fœtus est porteur de la
trisomie 21, 13 ou 18. Rapide, fiable et sans danger, le DPNI peut permettre
d’éviter l’amniocentèse.
Jusqu’à présent, en cas de risques élevés déterminés
par l’étude des marqueurs sériques du 1er trimestre, une amniocentèse était
proposée pour exclure avec certitude le diagnostic de trisomie 21 (ponction du
liquide amniotique). Une opération invasive qui n’est pas anodine pour l’enfant
et la mère puisqu’elle entraîne des risques de fausse couche dans 0,5 % à 1 %
des cas. « De plus, seulement 5 % des amniocentèses conduisent à
confirmer un diagnostic de trisomie. Autrement dit, l’amniocentèse est
effectuée 95 fois sur 100 pour rien et entraîne la perte de près de 100 fœtus
non atteints par an en France » explique l’un des
gynécologues-obstétriciens du groupe Elsan.
Désormais les femmes enceintes chez lesquelles est
détecté un risque accru peuvent bénéficier du test de DPNI. Cela représente 5 %
des femmes enceintes. « Il peut être effectué tout au long de la
grossesse mais ne doit pas être réalisé avant la 10e semaine
d’aménorrhée et est recommandé après le dépistage du 1er trimestre
(échographie+ marqueurs sériques) si le risque est élevé »
précise le gynécologue. L’échantillon sanguin est envoyé et analysé dans
un laboratoire de référence. « Le médecin reçoit les résultats dans un
délai de 7 jours. Un test positif indique une forte suspicion d’atteinte du
fœtus par l’une des anomalies recherchées. La maman se verra alors en général
proposer une amniocentèse pour confirmer le résultat. Mais pour toutes celles
dont le test est négatif, l’amniocentèse est alors évitée. »
Un test gratuit pour les
patientes suivies dans les maternités du groupe Elsan
Jusqu’à présent, le test de DPNI était payant car non
remboursé par la sécurité sociale : les femmes devaient débourser 390€ pour en
bénéficier. Un montant considérable ! « De nombreuses femmes n’ont pas
accès à ce test pour des raisons financières. Elles réalisaient une amniocentèse
en première intention, avec tous les risques que cela représente »
explique le gynécologue. Aujourd’hui, l’établissement prend en charge le test
intégralement grâce à des subventions d’organismes publics. « Il s’agit
d’un véritable progrès de l’offre de soins pour les futurs mamans ».
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